Le Népal compte 28.000.000 d’habitants dont près de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté. Il est divisé en 5 régions de développement et 75 districts administratifs, lesquels sont subdivisés en unités appelées « Village Developpement Committee – VDC ». Chaque VDC comprend 9 villages.
Selon le bureau Central des Statistiques, 65,9 % de la population sait lire et écrire (75 % pour les hommes et 57% pour les femmes).
Le recensement de 2011 fait apparaître qu’il y a 8.500.000 enfants de – 18 ans, parmi lesquels 5.800.000 sont effectivement scolarisés. 40% seulement de ces derniers achèvent leurs études au niveau School Leaving Certificate (S.L.C), équivalent au niveau seconde du lycée en France.
L’accès à l’enseignement est très difficile pour les populations pauvres des campagnes et des villes et ce notamment en raison des coûts tels que l’inscription, l’uniforme obligatoire, les fournitures scolaires et frais d’examen que doivent payer les familles.
La pauvreté, une alimentation et une santé défaillantes, le sous-développement, l’insuffisance des ressources financières et sociales au niveau familial ou communautaire, le travail des enfants, les inégalités sociales, des traditions profondément enracinées, des systèmes conservateurs et archaïques, la discrimination filles-garçons, le système de castes, le poids des traditions et le fatalisme constituent les obstacles qui freinent sur le plan national l’accès des enfants à l’éducation.
L’école publique dispose de moyens rudimentaires : locaux et matériels sont généralement très insuffisants et mal entretenus. Le gouvernement fixe le nombre d’instituteurs et de professeurs pour chaque VDC sans tenir compte du nombre d’enfants.
En conséquence, les villageois sont souvent conduits à devoir suppléer cette carence en se cotisant pour payer le salaire d’instituteurs supplémentaires, sans parvenir toutefois à leur assumer des revenus identiques, à ceux versés par l’Etat. Ces différences induisent de grandes inégalités au niveau de la qualité de l’enseignement.